Dans l’Hexagone, une assurance chômage est attribuée à un salarié après une rupture conventionnelle du contrat de travail ou un licenciement. Toutefois, il n’a le droit de bénéficier d’une telle allocation que s’il est à la recherche d’un nouvel emploi. L’indemnisation est fonction du salaire perdu et aucun pourcentage n’est garanti. Aujourd’hui, ce type d’assurance fait l’objet d’une négociation au siège du Medef. L’essentiel en une page.

Contestation du projet de loi de Travail

Le président de la République a fait une promesse de réduction du déficit de l’Unédic auprès de Bruxelles. La réduction envisagée est de 800 millions d’euros par an. À ce que l’on peut constater, la dette ne fait que s’accroître et atteint aujourd’hui les trente milliards d’euros depuis la mise en place du système en 1958. Les négociations sur la réforme de l’indemnisation de l’assurance chômage se poursuivent et cela s’inscrit dans le contexte social actuel du pays. Il faut noter que le projet de loi de Travail a été contesté par quelques syndicats d’employés, d’étudiants et de certains spectateurs. De son côté, le président du Medef, Pierre Gattaz ne souhaite plus participer aux négociations Unédic dans le cas où le gouvernement ne revoit pas la surtaxe sur le contrat de travail à durée déterminée ou CDD et le compte personnel d’activité imposé par la loi Khomri.

Un plan B évoqué par la ministre du Travail

Vu le chantage du président du Medef, les négociations sur l’assurance chômage pourraient être ajournées. Le report d’un an pour la fixation de nouvelles règles d’indemnisation semble satisfaire presque les participants. Normalement, les négociations doivent toucher à leur fin en juin pour que les nouvelles mesures soient en vigueur dès le 1er juillet. Mais, tout ne se déroule pas comme prévu du fait que le gouvernement envisage de surtaxer les contrats de travail de courte durée et cela n’est pas apprécié par le patronat. Étant donné la situation, la ministre du Travail Myriam El Khomri s’apprête à proposer trois options : prolongement de la durée des négociations, modification de la convention actuelle ou modification des paramètres par le gouvernement.

Les éléments à négocier sur l’assurance chômage

Le patronat met l’accent sur la révision de l’indexation de l’indemnisation. Selon le camp patronal, cela doit être fonction du taux de chômage national. Si le taux de chômage est supérieur à 12 %, il propose d’augmenter l’indemnisation et de la baisser si le taux de chômage est en dessous de 9 %. Le patronat estime aussi qu’il est nécessaire de repousser à 59 ans l’entrée d’un salarié dans le régime sénior. Ainsi, il peut toucher des allocations pendant trois ans. Il souhaite aussi la révision du calcul de l’indemnisation de l’assurance chômage pour les individus qui alternent le CDD et les périodes de chômage. Diminution de l’indemnisation selon le nombre de recherches de travail, versement d’une cotisation par le secteur public, ce sont autant de points qui seront discutés au siège du Medef. Il convient de noter que la prochaine réunion aura lieu le 12 mai.