Les réseaux sociaux sont des environnements virtuels qui permettent une communication privilégiée entre des membres inscrits. Une fois connectés, ces derniers ont l’opportunité :

  • de tenir gratuitement des discussions interactives par chat ou vidéoconférence,
  • de diffuser au grand public ou d’envoyer à des cercles restreints d’amis ou de suiveurs, des textes, des messages, des photos et des vidéos,
  • et de s’informer sur ce qui se passe autour d’eux ou dans le monde.

Il existe une myriade de réseaux sociaux dont les plus connus s’avèrent Facebook, Twitter et Google+. A côté d’eux, Linkedin et Viadeo rassemblent les professionnels tandis que Pinterest, Instagram, DeviantArt et Tumblr incitent à la consommation sans modération d’images numériques.

L’engouement pour les réseaux sociaux ne cesse de croître en raison de leur attractivité et de leur facilité d’utilisation. Mais, la fréquentation excessive des réseaux sociaux peut devenir problématique, générant parfois une addiction. Certaines personnes ne parviennent plus à passer une journée sans se connecter à un réseau social. Elles multiplient les connexions et manifestent des signes évidents d’une addiction aux réseaux sociaux. Pour limiter cette consultation effrénée de ces divers sites, il existe plusieurs méthodes et stratégies comportementales.

Signes d’une addiction aux réseaux sociaux

Il est généralement question d’une addiction lorsque le temps consacré aux réseaux sociaux empêche le sujet de réaliser convenablement son travail. Le sujet ne parvient pas à limiter l’usage de la connexion aux réseaux sociaux. Les signes de ce phénomène pathologique ou de cette accoutumance, sont marqués par un manque lorsque l’individu passe une journée sans se connecter. Il est agité ou perturbé lorsqu’il n’a pas accès à Facebook, à Twitter ou tout autre réseau social. Il est déprimé avec la prévalence d’un sentiment de solitude, une perte de contrôle ou des problèmes de concentration lorsqu’il n’est pas connecté.

Le sujet est animé d’un désir compulsif et irrésistible de se connecter et passe assez de temps pour consulter ces divers réseaux sociaux. Il peut même limiter son temps de sommeil pour se consacrer à l’observation des images, à partager ses photos, à échanger avec ses amis virtuels sur ces réseaux sociaux. Il repousse les heures de sommeil, de repas avec parfois des troubles alimentaires (boulimie, anorexie). Parfois, la première activité après le réveil est la connexion à un réseau social, constituant le premier réflexe matinal.

Voies et moyens pour réduire l’addiction aux réseaux sociaux

  • Instaurer une meilleure gestion du temps

Il est important d’avoir un emploi de temps quotidien en vue de programmer le temps d’utilisation d’Internet, tout en instaurant un temps réduit d’utilisation des réseaux sociaux. Dans cette programmation, les jours et les horaires d’utilisation des réseaux sociaux sont précisés et respectés.

Ainsi, le sujet n’utilisera plus les réseaux sociaux à tout instant, mais à un moment précis pendant un temps bien défini et limité dans le temps.

Cette meilleure gestion du temps, tout en définissant ou en spécifiant, au préalable, le nombre d’heures de connexion aux réseaux sociaux, améliore la capacité de contrôle du temps de connexion. Ce temps de connexion est non seulement réduit, mais également bien défini. Ainsi, pour le sujet qui passait 40 heures par semaine, il pourra réduire ce temps à 20 heures par semaine. Peu à peu, il apprendra à contrôler le temps consacré à l’Internet et à s’y adonner qu’après avoir achevé ses occupations quotidiennes et prioritaires.

Il pourra s’imposer de règles ou une discipline stricte, en créant des périodes au cours desquelles il ne sera pas connecté, avec par exemple, un jour, une semaine, sans connexion à un réseau social. Aussi, lorsque le sujet dispose d’un temps libre au travail, il pourra se consacrer prioritairement à d’autres activités plus utiles.

  • Réduire les amis virtuels

Pour ne pas souffrir d’une addiction aux réseaux sociaux, il est nécessaire de réduire le nombre d’amis virtuels. Lorsque la liste d’amis est importante, le sujet suit beaucoup d’amis, avec un fil d’actualité assez long qui nécessitera des heures plus ou moins longues pour lire les informations les concernant. En réduisant le nombre d’amis, le sujet ne suivra plus un nombre considérable d’amis et le temps consacré pour lire le fil d’actualité, les vidéos des amis, sera également réduit. Le sujet sera libéré de certains fils d’actualité et consacrera moins de temps sur les murs et pages. Aussi, certains contacts doivent être supprimés, tout en arrêtant, par ailleurs de suivre certains amis ou « followers » impertinents.

  • Avoir d’autres passe-temps

Quand la connexion aux différents réseaux sociaux devient le passe-temps favori, il s’avère nécessaire de s’adonner à d’autres loisirs tels que la musique, la lecture, le sport, le cinéma … Le temps libre doit être occupé par d’autres activités plus intéressantes, voire plus utiles.

Cette option permet de se débarrasser facilement de cette dépendance au monde virtuel. Elle permet de briser cette routine ou cette habitude et de s’adonner à d’autres activités qui peuvent être la pêche, l’escalade des montagnes, les promenades dans la nature, l’apprentissage d’une nouvelle langue, la pratique d’un sport.

Ces alternatives aux réseaux sociaux permettent de s’éloigner de la connexion et de réduire la fréquence de consultations des pages web. Ainsi, les réseaux sociaux ne constitueront plus la source principale de distraction.

  • Prendre des vacances loin d’Internet et des réseaux sociaux

Pour réduire la dépendance aux réseaux sociaux, il est possible d’envisager des vacances de deux ou trois jours loin de ces divers sites. Il s’agit de s’offrir des moments plus ou moins longs sans avoir la possibilité de checker son compte Twitter et/ ou Facebook. Ce détachement momentané est un excellent moyen pour réduire le temps dédié aux réseaux sociaux.

  • Cultiver de réelles relations familiales et élargir son cercle social

Pour réduire la place croissante qu’occupent les réseaux sociaux dans la vie d’un individu, il est important d’instaurer des moments de communication avec les membres de la famille ou des amis en leur rendant visite. Il s’agit de limiter les relations interpersonnelles majoritairement en ligne pour passer plus de temps avec la famille et de cultiver de réelles relations sociales. Le sujet peut rendre visite à des membres de sa famille ou à ses amis et programmer des sorties avec eux.

En d’autres termes, le sujet devra activer son réseau social dans la vie réelle et le développer. Pour ce faire, en plus des visites familiales, il pourra s’inscrire dans un club d’amis, de football, de théâtre ou prévoir des sorties au cinéma, au restaurant avec des amis. Aussi, il devra œuvrer dans le but de remplacer les relations virtuelles par des relations réelles.

  • Changer les mauvaises habitudes

De nos jours, il est possible de se connecter aux réseaux sociaux par le biais des ordinateurs (portables ou de bureau) ou des smartphones. Ces diverses possibilités rendent certaines personnes dépendantes des réseaux sociaux. Il s’agit de celles qui sont accrochées à leurs smartphones et qui visitent les pages web dans la chambre, ou dès le réveil, au cours du repas ou chaque fois qu’elles ont une notification.

Pour réduire le temps dédié aux réseaux sociaux, il s’avère important de retirer les ordinateurs de la chambre et de décider de ne plus manipuler son smartphone au lit. Les ordinateurs et les smartphones doivent être éteints la nuit. Les notifications en relation avec les réseaux sociaux doivent être paramétrées (afin qu’elles ne soient plus visibles) ou désactivées, avec la ferme décision de ne plus s’imposer un délai pour répondre rapidement aux messages. Garder ces appareils à distance permet d’éloigner la tentation de consulter Facebook ou Twitter lors du réveil, avant de dormir, lors des repas ou pendant les heures de travail.