Âgée seulement de 23 ans, Clémentine Chambon est à la tête de la start-up Oorja Solutions. Passionnée de la science, la jeune franco-allemande s’intéresse tout particulièrement au changement climatique, et ce, depuis son enfance. La jeune entrepreneure est diplômée de l’Université de Cambridge en ingénierie.

Zoom sur son parcours

La jeune polyglotte s’est envolée aux États-Unis au début de l’année 2014 pour rejoindre le laboratoire Lawrence Berkeley National à San Francisco. Le « New Climate Economy Project » à San Francisco l’a recruté ensuite pour qu’elle occupe le poste d’analyste dans le domaine de la politique d’innovation. Clémentine Chambon a également intégré l’Imperial College London Consultants pour y travailler en tant que chercheuse. Elle a effectué des stages de recherche et de développement à l’Université Xiamen en Chine. La polyglotte fait également partie des cinq étudiants diplômés en génie chimique au Royaume-Uni avec un prestigieux prix Graduate délivré par l’Institut de Salters et a remporté le prix Althea-Imperial runner-up. En 2015, Clémentine Chambon a obtenu le prestigieux Echoing Green Climate Fellowship et elle était sélectionnée pour faire partie d’un WISE Tech Start-up Award.

Clémentine Chambon : une des personnes récompensées par MIT Technology Review

Ingénieure en formation, la jeune femme part d’un simple constat : une partie de la population de la planète ne bénéficie pas de l’électricité. Elle a alors développé un système innovant afin de concevoir de petites centrales énergétiques en combinant la technologie photovoltaïque et l’usage de biomasses provenant des détritus agricoles. L’objectif est de produire l’énergie électrique nécessaire à la communauté rurale indienne de manière autonome, mais aussi renouvelable. Cela lui a permis de se trouver parmi les 10 meilleurs innovateurs français récompensés par le MIT Technology Review.

Le concept Oorja Solutions

En collaboration avec Amit Saraogi, un jeune Indien issu de l’Université de Columbia, Clémentine Chambon monte son entreprise Oorja Solutions qui signifie énergie en hindi. Le concept est une alliance de sciences et de développement social. Une telle innovation permet aux Indiens des communautés rurales d’optimiser leur quotidien, mais également de développer des sociétés dans le pays. Chaque centrale mise en place peut produire assez d’énergie électrique nécessaire au bon fonctionnement de 150 foyers et de 30 entreprises. Grâce à ce progrès, les ruraux en Inde pourront voir leur vie améliorée. Selon la jeune entrepreneure, l’impact de cette innovation est général. C’est certainement le propre d’une société sociale. En utilisant des énergies renouvelables, les gens pourront économiser plus d’argent tout en limitant la pollution, affirme la jeune femme.

 

Avec l’énergie électrique, les rues seront éclairées pour plus de sécurité et les boutiques pourront ouvrir tard le soir. Cela a également un impact sur l’éducation puisque les jeunes pourront faire leur devoir la nuit et les écoles bénéficieront de bons éclairages. Clémentine Chambon a également insisté sur le fait que la start-up Oorja Solutions peut aussi contribuer activement au rassemblement et à l’unification des différentes communautés indiennes afin de limiter les tensions tout en pacifiant les relations entre les individus. La polyglotte envisage de mettre en place de nombreuses centrales énergétiques partout en Inde, mais également en Afrique.