Une femme au sourire confiant et aux yeux pétillants, la tête remplie d’idées n’est autre qu’Isabelle Kocher, une femme d’affaire récemment élue directrice d’ENGIE au profil aussi surprenant qu’unique.

Le portrait d’une femme ambitieuse

Ingénieure du Corps des mines agrégée de physique, Isabelle Kocher a quitté les bancs de l’Ecole normale supérieure de Paris en 1987. Depuis lors, elle n’arrête pas de mettre en avant sa forte personnalité et son intelligence au grand bonheur de ses collaborateurs.

Durant les années 90, Isabelle Kocher occupe dans un premier temps le poste de chargée du projet de réorganisation des ateliers de production au sein de la Société européenne de propulsion, avant de devenir chargée du budget des télécommunications et de la défense au ministère de l’Économie.

Au début des années 2000, elle travaille auprès du Premier ministre, Monsieur Lionel Jospin. Son rôle consiste alors à assurer le conseil relatif aux affaires industrielles dans son cabinet.

C’est en 2002 que la femme d’affaires intègre le groupe Suez qui lancera sa fabuleuse carrière. Ne tardant pas à faire ses preuves au sein de l’entreprise, elle devient directrice générale adjointe de GDF Suez, chargée des finances en 2011.

Trois ans plus tard, alors que le remplacement de l’administrateur et directeur général délégué, Jean-François Cirelli, doit être assuré, le profil de Madame Kocher est rapidement mis sur le tapis par le comité des nominations du groupe.

Directrice générale d’ENGIE

Lors de l’assemblée générale d’Engie du 3 mai 2016, une décision importante et très attendue est prise quant à la direction générale de l’entreprise : cette dernière est confiée à Isabelle Kocher, qui devient ainsi l’une des trois femmes puissantes présentes sur le podium du CAC 40, depuis la mise en place de la loi Copé-Zimmermann dont l’objectif est d’imposer un quota de 40% de femmes au sein des conseils d’administration d’ici 2017.

Avec un tel niveau de responsabilité au sein de l’entreprise, la femme d’affaires tentera de remplir au mieux la mission qu’elle s’est confiée, à savoir transformer le groupe Engie, en leader mondial de la transition énergétique. Autant dire qu’il s’agit là d’une mission fastidieuse et contraignante car elle sous-entend gérer un groupe en pleine mutation et supprimer diverses activités ce qui peut engendrer des tensions. C’est une fois de plus l’occasion pour Isabelle Kocher de montrer tout ce dont elle est capable.

Pas encore première femme PDG du CAC 40

C’est à la grande déception des médias parisiens qui l’avaient sacrée première femme PDG du CAC 40 qu’Isabelle Kocher a été nommée directrice générale du groupe Engie. Ce poste prestigieux est toujours confié à Gérard Mestrallet qui s’apprête à le garder pour les deux années à venir.

Malgré cette déception générale, Isabelle Kocher affiche une fierté rassurante et continuera sans doute de donner le meilleur d’elle-même pour occuper un jour la place du président du conseil d’administration.