Comment distinguer et étiqueter les immobilisations d’entreprise ?
Les immobilisations d’entreprises sont parfois confondues aux charges. Pourtant, les deux notions sont différentes. Voici comment distinguer et classifier les immobilisations d’entreprise plus aisément.

Distinguer les différents types d’immobilisation

L’immobilisation en entreprise intègre l’ensemble des biens détenus par cette dernière au-delà d’un exercice comptable et qui ne doivent pas être revendus. Il s’agit donc de biens qui contribuent à développer le potentiel productif de la société. Sur le plan comptable, on distingue 3 types d’immobilisation en entreprise : Les immobilisations financières : il s’agit des titres acquis par l’entreprise sur le long terme, ainsi que les droits de créances sur plus d’un an. Elles regroupent les prêts, les dépôts, les cautionnements et les titres de participation. Citons aussi les immobilisations incorporelles : ce sont les biens immatériels détenus par l’entreprise sur plus d’un an qui n’ont pas de substance physique. On peut parler du fonds commercial, du droit de bail, des logiciels, des brevets et licences de l’entreprise. Enfin, on recense les immobilisations corporelles : ces biens sont tangibles et servent de manière durable pendant le cycle d’exploitation de l’entreprise. Ils incluent les équipements de bureau, les terrains, les bâtiments, les installations techniques, le matériel de transport, etc.

Comment classifier les différents types d’immobilisation ?

Un registre des immobilisations permet de définir les biens qui peuvent être déductibles de toute charge. Ils facilitent aussi le calcul des amortissements déductibles par année. On recommande généralement de constituer un registre pour chaque compte d’immobilisation. Le comptable constituera donc : un registre « Locaux et construction » appelé aussi compte 213 ; un registre « Matériel et outillage » ou compte 215 ; un registre « Installation et agencements » ou compte 216 ; un registre « Matériel de transport » qu’on appelle aussi compte 217 ; un registre « Autres immobilisations (Compte 218) ; un registre « Dépôts, cautions et prêts » (c’est le compte 270, l’un des plus importants) et Un registre fonds commercial ou compte 280.

Les informations requises pour classifier les immobilisations

Pour chaque registre, il convient de préciser les éléments suivants : date d’acquisition ou de création ; mode et taux d’amortissement ; montant des amortissements pratiqués ; date et motifs de sortie en cas de mise au rebut, de vol, de cession ou de transfert à un autre patrimoine (patrimoine tiers, privé, etc.). Pour les biens à usage mixte, il faut inscrire la valeur totale du bien avec la mention « partiellement affecté à l’exercice de la profession ». Tous les actifs doivent figurer sur le registre, même lorsqu’ils ne sont pas amortissables.

Au total, les immobilisations doivent être différenciées des charges d’entreprise. Certaines entreprises se dotent de logiciels performants et automatisés pour constituer leur registre d’immobilisation plus rapidement.