Facebook, la firme de Mark Zuckerberg a décidément le vent en poupe. Le vice-président de la compagnie, David Marcus, a en effet annoncé officiellement le 20 juillet dernier que Messenger, l’application mobile de messagerie du réseau social, a réussi à fédérer désormais plus d’un milliard d’utilisateurs à travers la planète. L’annonce est d’autant plus marquante qu’elle intervient à seulement quelques mois d’intervalle d’une autre qui célébrait pareillement le franchissement par WhatsApp, la seconde application mobile de messagerie de la firme, du milliard d’usagers.

Les causes de ce succès étourdissant

Pour arriver à ce succès étourdissant, le géant américain a dû mettre en place une stratégie drastique impliquant son application Facebook mobile. En effet, pour « obliger » les utilisateurs de cette dernière à migrer dans le même temps vers Messenger, les ingénieurs de la firme en avaient tout simplement supprimé certaines fonctionnalités. Celles-ci ne redevenant accessibles qu’à la condition d’avoir installé l’application de messagerie. Mais cette politique n’est pas la seule qui explique le succès phénoménal actuel de la seconde application de messagerie de la firme de Zuckerberg. Une autre cause y a grandement contribué. En effet, pour se démarquer de la concurrence, au printemps dernier, les dirigeants du géant américain avaient autorisé les commerçants à intégrer des « bots » (des logiciels automatisés) sur la plateforme de Messenger. Le but de ces logiciels étant d’offrir aux usagers des fonctionnalités pratiques qui permettent en cours de conversation par exemple de réserver simultanément son billet d’avion ou une place de restaurant, d’acheter une place de cinéma etc. Une stratégie commerciale à double tranchant qui a permis au réseau social dans le même temps de monétiser auprès des commerçants propriétaires de ces bots son application de messagerie. A ce jour, selon le vice-président de Facebook, Messenger intègre près de 18 000 bots.

Facebook Messenger en chiffres

Grâce à la stratégie commerciale développée par les dirigeants du réseau social, aujourd’hui, Facebook Messenger fédère 1 milliard d’usagers de par le monde. Ce milliard d’utilisateurs se répartit pour l’essentiel autour des pays du continent nord-américain (Etats-Unis, Canada), européen (France, Angleterre etc.), asiatique (Thaïlande, Philippines) et océanique (Australie). Grâce à ce vivier colossal d’usagers, l’application génère par ailleurs mensuellement plus d’un milliard de messages, 17 milliards d’échanges de photos, 22 milliards de partage de GIF, et 1,2 milliards de parties de basketball. A noter enfin pour finir que l’application concentre à elle seule 10% des appels VoIP passés de par la planète.

Quel futur pour l’application ?

Compte tenu de ce succès retentissant de l’application de messagerie, les dirigeants de Facebook compte à l’avenir la valoriser encore davantage. Ainsi, il est vraisemblablement acquis que dans un avenir très proche, Messenger devrait constituer une plateforme de choix pour les publicités. Ce tournant a d’ailleurs déjà été amorcé par l’intégration des bots sur la plateforme au printemps dernier. Mais d’autres fonctionnalités toujours axées vers les services devraient également faire leur apparition sur l’application si l’on se fie aux propos du vice-président de la firme lors de son intervention le 20 juillet dernier.

Étant donné le succès amorcé de ces politiques de valorisation, le géant américain devrait les transposer également sur WhatsApp, sa seconde application de messagerie au milliard d’utilisateurs…