Après la nouvelle du Brexit, le Royaume-Uni, comme le reste du monde s’interroge déjà sur les retombées économiques qui vont suivre l’effectivité de la sortie du pays de l’Union européenne. Un plan de relance sera-t-il nécessaire ?

Une inquiétude en haut lieu

 

L’éventualité d’une relance budgétaire a été clairement annoncée par le Ministre des Finances britanniques. Elle aura probablement lieu l’automne prochain, suivant l’évaluation chiffrée disponible à ce moment-là, dans le respect d’un calendrier que Londres aura établi elle-même.

Le discours de Philipp Hammond laisse également penser que la nécessité ou non de cette relance budgétaire repose encore sur des incertitudes et ce, jusqu’à la fin des négociations de l’après Brexit avec l’Union européenne. En tout état de cause, la situation économique à la suite de cette sortie des Britanniques de l’Union européenne fait bouger les hautes sphères, si ce n’est que pour parler de la tenue de la réunion des responsables financiers des membres du G20 en Chine.

C’est d’ailleurs à l’issue de cette rencontre de deux jours que le Ministre des Finances britannique a évoqué cette option d’un plan de relance.

 

 

L’issue possible

 

Le Ministre des Finances britannique n’a pas annoncé clairement les modalités de ce plan de relance, mais celles-ci ne sauraient certainement tarder. Force est d’admettre qu’elles sont utiles aux investisseurs pour leur permettre d’envisager l’avenir.

Déjà, les indices démontrent ici et là que certaines sphères de l’activité économique britannique ont accusé une diminution notable. Il s’agit surtout de l’activité privée. Pour l’heure, il faut dire que le Brexit a insufflé un vent d’incertitude chez les investisseurs. Le doute est d’autant plus marqué qu’il est renforcé par le fait que les négociations de ce divorce n’ont pas encore été entamées.

Si le Royaume-Uni reste le seul maître à bord sur la question de l’application de l’article 50 du traité de l’Union, celui qui organise les modalités de sortie, on devra compter à peu près deux années pour les négociations. Il est probable que la sortie du Royaume-Uni ne sera effective qu’à l’horizon 2019.

 

Le pronostic

 

Si nombreux admettent le bouleversement de l’économie mondiale suite au Brexit, les solutions de repli à cette situation ne manquent pas et la volonté des dirigeants laissent présager une issue positive. Si les répercussions financières sont inévitables, les mesures correctives ne tarderont pas à faire leur entrée, ce qui laisse tout de même une certaine marge de manœuvre. Toutes les réponses que les dirigeants vont essayer d’apporter s’adressent d’ailleurs en priorité aux investisseurs et cela commence par le budget rectificatif que le Ministre des Finances britannique prévoit cet automne.

Si d’un côté, les dirigeants européens veulent hâter la notification de la sortie du Royaume-Uni, on constate tout de même que de l’autre, ces mêmes dirigeants ainsi que Bruxelles semblent en pratique donner à ce pays, le temps de donner suite à ce référendum.

Si l’issue des négociations n’est pas encore à portée de main, les répercussions économiques se font déjà ressentir. Il n’est donc pas faux de conclure à la nécessité d’un plan de relance. Néanmoins, son ampleur reste encore à voir dans un proche avenir.